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"Si je peins un arbre c'est ce qu'il y a quelque chose derrière parce que je peins des idées"

Jean-Guy Sistach peint à l'huile sur toile ou sur bois. La série qui vient d'être exposée à l'Office du Tourisme de Lectoure s'appelle "Idées noires". Et les idées lui passent par la tête "surtout le matin, entre chiens et loups" explique t'il.

Il ne faut pas chercher l'unité. L'inspiration jaillit du chaos du monde, du fait divers au fait historique, de ses petites détestations : les clichés pour touristes, des syndicats, le pouvoir, les idéologies. Un fil rouge après réflexion, parcourt la série, le symbolisme est partout présent. Armageddon présente Notre Dame en feu mais les chimères veillent au dessus. Le tableau a été peint avant l'incendie de 2019.

Blindage donne à voir une suface gris bleuté métallisée traversée par une balle. Le trou laisse apparaître un ciel serein. Métaphore de la guerre...mais aussi de l'amour?

"J'aime bien démolir les sujets". C'est dit tranquillement avec un sourire indéfinissable. Là aussi, il faut interpréter...

Venise est donc sous les eaux. Au-dessus flotte le lion ailé et le masque de carnaval qui deviendra celui des médecins durant les épidémies de peste. Un lustre en cristal de Murano coule et se transforme en méduse. L'influence de Dali est perceptible.

Jean-Guy Sistach n'a jamais appris à peindre. Ne pas prononcer le terme "autodidacte". "Ca veut dire qu'on apprend non ? Je n'ai pas appris, je l'avais en moi, vous voyez la nuance ? Tout sort spontanément !" Entre chiens et loups...

 

Article du 10 juin 2024 

La Dépêche